Sociétés à Missions : Un réel levier d’impact social et environnemental pour les entreprises responsables ?

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Sociétés à Mission : Un réel levier d’impact  social et environnemental pour les entreprises responsables

Equipe d'avion qui avance en synchronisation, pour montrer les bénéfices de la société à missions

Au fil des années, de nombreuses entreprises ont pris conscience des effets de leurs activités et aspirent désormais à allier rentabilité économique avec impact positif sur la société et/ou l’environnement. Cet essor a donné naissance à un nouveau modèle d’entreprise : les sociétés à missions. Elles sont fondées sur l’idée que la réussite économique ne doit pas se faire sans concertation des parties prenantes, et surtout qu’elle doit être équilibrée avec la volonté d’apporter une contribution sociale et environnementale à la société.

Introduit en France en 2019 grâce à la loi PACTE, le statut de « société à mission » permet donc d’engager son entreprise en inscrivant dans ses statuts juridiques sa “raison d’être” et la volonté de contribuer à des enjeux de Développement Durable. Cette mission se décline en objectifs stratégiques, qui viennent guider les décisions et actions de l’entreprise.

Impacts sur les entreprises et leur écosystème

Les entreprises à mission peuvent développer des initiatives en faveur de la diversité et de l’inclusion, améliorer les conditions de travail de leurs employés, réduire leur empreinte environnementale et contribuer positivement aux communautés dans lesquelles elles opèrent.

La société à mission doit être vue comme un moyen de repenser l’entreprise comme un projet collectif. Il est essentiel d’engager les parties prenantes internes et externes (clients, fournisseurs, experts du secteur, etc.) dès la définition de la mission. Grâce à leurs perspectives uniques et objectives sur l’entreprise, ces divers acteurs révéleront précisément sa mission. Ce statut encourage donc à la co-construction, ainsi qu’à la transparence et la responsabilité envers l’écosystème de l’entreprise.

La présence de plus de 1000 sociétés à mission en France soulève une question légitime : ce nouveau modèle représente-t-il un véritable levier de transformation des entreprises au-delà du simple objectif de profit, ou s’agit-il plutôt d’un outil de communication manquant encore d’un encadrement réel ?

L’encadrement des sociétés à mission est aujourd’hui un enjeu crucial pour garantir que les objectifs stratégiques des entreprises ne sont pas de simples déclarations de principe, mais bien des engagements tangibles et vérifiables. Pour garantir cet encadrement, la Communauté des Entreprises à Mission mobilise les acteurs du mouvement, et travaille à construire le cadre d’évaluation des sociétés à missions.

Les sociétés à mission sont en effet, à partir de 50 salariés, encadrées par un Comité de Mission et évaluées régulièrement par un Organisme Tiers Indépendant (OTI), pour garantir qu’elles respectent leurs engagements en matière d’impact social et/ou environnemental.

Le comité de mission est généralement composé de membres internes à l’entreprise ainsi que de parties prenantes externes. Son rôle est d’évaluer la mise en œuvre de la mission définie par l’entreprise, ainsi que les actions engagées pour atteindre les objectifs sociaux et environnementaux fixés. Le comité effectue régulièrement des audits internes pour suivre les progrès réalisés et s’assurer que la mission est intégrée dans la stratégie globale de l’entreprise. Il présente son travail de suivi de la mission dans un rapport annuel, qui sert de support à l’OTI.

L’OTI, quant à lui, est un organisme externe et indépendant mandaté pour évaluer de manière impartiale la performance de l’entreprise en matière de mission et d’impact. Cet organisme tiers audite les moyens mis en œuvre pour l’exécution de la mission ainsi que les résultats déclarés par l’entreprise, sur la base du travail du comité de mission. Les rapports de l’OTI sont essentiels pour renforcer la transparence et la crédibilité du statut d’entreprise à mission.

La collaboration entre le comité de mission, l’OTI et l’entreprise permet d’assurer un suivi rigoureux de l’engagement de l’entreprise envers sa mission sociale et environnementale. Cette surveillance active contribue à instaurer une culture de responsabilité et de durabilité au sein de l’entreprise, en veillant à ce que les actions entreprises soient en adéquation avec ses valeurs et ses objectifs à long terme.

Défis de la mise en œuvre

Le statut d’entreprise à mission est donc semble-il un réel levier de transformation des entreprises vers des modèles plus responsables. Pour autant, l’équilibre entre les objectifs sociaux environnementaux et la pérennité financière peut être délicat à établir puis à maintenir. Les entreprises doivent avancer avec prudence pour que leur mission et ses objectifs soient cohérents avec l’activité, projectifs, ambitieux et atteignables, le tout sans compromettre la viabilité économique. Il est important de suivre une stratégie rigoureuse, qui prenne en compte les impacts environnementaux et sociaux de l’entreprise. La mesure de ces impacts constitue également un enjeu complexe. Les entreprises à mission doivent développer des méthodologies et indicateurs fiables pour évaluer leurs performances de manière objective et communiquer avec transparence les résultats obtenus.

Un autre enjeu du parcours d’entreprise à mission est de réussir à embarquer son écosystème, pour ancrer sa raison d’être dans le modèle d’affaire et les pratiques de l’entreprise. Il est crucial de consacrer du temps à l’itération pour saisir les implications de l’exercice, promouvoir l’alignement et encourager l’appropriation, notamment par les collaborateurs, qui joueront un rôle central dans la mise en œuvre de la mission à l’avenir.

Enfin, il nous semble important d’assurer la cohérence entre ses engagements et ses actions, en évitant de mener une mission sociale au détriment de l’environnement, ou vice versa. En effet, un véritable impact positif découle de l’harmonie entre ces deux piliers, garantissant ainsi une démarche durable et équilibrée. C’est la Théorie du Donut, développée par Kate Raworth.

Conclusion & accompagnement CK

En résumé, les sociétés à mission offrent un puissant levier de transformation pour les entreprises responsables. En équilibrant rentabilité économique et impact social environnemental, elles engagent la collaboration avec les parties prenantes, assurent une surveillance rigoureuse et mettent en avant la cohérence entre engagement et actions. Pour réussir dans cette démarche, les entreprises doivent prudemment intégrer des objectifs ambitieux et atteignables, impliquer leur écosystème, et surtout, maintenir l’harmonie entre leur mission sociale et leur responsabilité environnementale. Ce modèle encourage une vision à long terme, guidée par la transparence, la durabilité et l’engagement envers un avenir meilleur.

Chez CorpoKarma, notre raison d’être est d’accélérer l’intégration du développement durable au cœur des organisations, en générant un impact social, sociétal et environnemental positif et significatif dans l’exercice de ses activités. Notre statut de société à mission est le reflet de notre profonde ambition de transformer le monde de l’entreprise, et se décline dans notre raison d’être et nos missions sociales et environnementales. Nous accompagnons également nos clients dans cette volonté de transition vers un modèle de développement plus durable.

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